📖 Publication projet « Épreuves de Damoclès »

En 2019, une équipe interdisciplinaire du SiRIC CURAMUS menée par Marie-Pierre Dann, infirmiere clinicienne spécialisée (référenciée Annonce, Suivi et Interface dans le département d’hématologie clinique de la Pitié-Salpêtrière) remporte l’appel à projets infirmiers lancé par Force Hémato avec son projet de recherches « Épreuves de Damoclès ». Il s’agit alors de mieux comprendre les besoins, attentes et expériences des patients diagnostiqués d’une leucémie lymphoïde chronique (LLC), stade A. Ces patients, sous simple surveillance clinique, souvent asymptomatiques, n’auront (pour la moitié d’entre eux environ) peut-être jamais besoin de traitement. Ce court article vise à exposer le contexte et les questionnements qui sous-tendent ces recherches ainsi qu’à expliquer en quoi les sciences humaines et sociales, et plus particulièrement la philosophie, peuvent apporter un regard pertinent et précieux sur ces thématiques.

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🎞 Vidéo : les nouveaux défis des cellules CAR-T

Les cellules CAR-T sont une nouvelle forme de thérapie qui offre de grands espoirs dans la lutte contre les cancers. Avec cette vidéo, le SiRIC CURAMUS, le réalisateur Cyprien Bisot et le Dr Françoise Norol vous font découvrir et vous permettent de faire découvrir de façon ludique aux patients, leurs familles, le personnel soignant et tous ceux qui s’interrogent le fonctionnement de cette immunothérapie ainsi que son mode de production à travers un passage dans le service d’hématologie clinique et de réanimation de la Pitié-Salpêtrière ainsi que dans le centre de production Novartis Cell For Cure.

👉 Retrouvez la vidéo ici :

 

📌 En bonus, retrouvez la version longue qui inclut une description des perspectives d’amélioration de l’efficacité de ces traitements :

11ème Workshop international sur la Macroglobulinémie de Waldenström

Du 27 au 30 octobre 2022 se tiendra à Madrid le 11ème Workshop international sur la Macroglobulinémie de Waldenström (WM), une des pathologies étudiées au sein de CURAMUS dans le programme 2 « Cancers immuno-hématologiques rares ».

Le Pr Véronique Leblond co-animera la session « Chemoimmunotherapy » dans laquelle elle effectuera une présentation « FILO Bendamustine Rituximab Study », et présentera également « Obinutuzumab and Idelalisib in WM » dans la session « Novel Treatment Approaches to WM-Clinical I ». De plus, Dr Damien Roos-Weil présentera « Integration of cytogenetic and molecular screening for first line patients » dans la session « WM Genomics I » ainsi que « DNA Methylation Profiling in WM » dans la session « WM Genomics II ».

👉 Programme complet : http://www.waldenstromsworkshop.org/index.php/scientific-program

👉 Inscriptions : http://www.waldenstromsworkshop.org/index.php/registration

 

Maladie de Waldenström : webconférence le 3 décembre 2020

La SiLLC, association de Soutien et d’Information à la Leucémie Lymphoïde Chronique et la Maladie de Waldenström, en partenariat avec le Pr Véronique Leblond et le Dr Damien Roos-Weil, hématologues de la Pitié-Salpêtrière, vous donnent rendez-vous le 3 décembre de 18h à 19h30 pour assister à une conférence en ligne d’information sur la maladie de Waldenström et sur la prise en charge des patients qui en sont atteints en temps de COVID.

📌 Inscrivez-vous en cliquant ici.

 

 

COVHEMATO

Projet COVHEMATO

 

Les patients atteints de cancer contaminés par le COVID-19 présentent un taux de décès considérable allant de 29% à 39%.

Parmi ces patients, ceux atteints de cancers hématologiques, qui touchent notamment les globules blancs du système immunitaire, sont particulièrement sensibles aux infections comme le COVID-19. Du fait de leur immunodépression liée au cancer ou aux traitements associés (immunosuppresseurs chez les greffés de moelle osseuse, etc), il est probable que ces patients représentent l’une des populations les plus à risque et à l’évolution fatale.

Ces patients ont souvent de nombreux traitements préventifs contre les infections de toutes sortes (bactéries, champignons, virus, parasites). Ils sont vaccinés lorsque cela est possible ou reçoivent des perfusions régulières d’anticorps prélevés à partir de donneurs sains. Les infections sont donc l’une des complications les plus fréquentes.

À ce jour, il y a très peu d’études spécifiques portant sur les patients atteints de maladies hématologiques et infectés par le COVID-19 mais les données sur un faible nombre de patients confirment la sévérité de l’infection dans cette population particulièrement fragile.

Il est donc urgent de créer un registre décrivant les caractéristiques et l’évolution de ces patients, l’impact de l’infection COVID sur la prise en charge de leur maladie hématologique, ainsi que leur capacité ou non de s’immuniser contre le virus. Leur état d’immunisation se fera par une étude sérologique, qui permet de détecter par une prise de sang les anticorps dirigés contre le COVID-19. Les patients concernés sont les patients porteurs de maladie hématologique et suivis au sein des centres d’hématologie des hôpitaux des trois régions les plus touchées en France que sont l’Ile-de-France, le Grand-Est et la Bourgogne Franche Comté. À ce jour, 33 centres d’hématologie ont donné leur accord pour participer à ce registre et à l’étude sérologique.

Notre objectif est à terme de proposer une meilleure prise en charge de ces patients les plus exposés à la mortalité liée au COVID-19.

L’hôpital Pitié -Salpêtrière est l’un des centres de référence des cancers des immunodéprimés et bénéficie d’un label de recherche d’excellence (SiRIC) attribué par l’Institut National du Cancer, le Ministère de la Santé et des Solidarités et l’Inserm.

Site internet CLIP2 Galilée

Lancement du nouveau site internet du CLIP² Galilée

Le CLIP² Galilée (Centre Labélisé INCa de Phases Précoces), labélisé une première fois par l’Institut National du Cancer en 2015, a été renouvelé en 2019 pour une période de 5 ans. Coordonné à la Pitié-Salpêtrière par le Pr. Jean-Philippe Spano, le CLIP² Galilée vient de mettre en ligne son nouveau site internet www.clip2galilee.com.

 

Grâce au soutien du SiRIC CURAMUS et de l’Institut Universitaire du Cancer, ce nouveau site internet permet de retrouver les informations en temps réel des essais cliniques de phases précoces du CLIP² Galilée actuellement ouverts aux inclusions en cancérologie (oncologie et hématologie).

 

Ainsi, les informations de près de 80 essais de phases précoces ouverts dans les hôpitaux Pitié-Salpêtrière, Henri-Mondor, Tenon, Saint-Antoine et au Centre Hospitalier Intercommunal de Créteil sont déjà disponibles sur le site. Une recherche par organe permet de retrouver rapidement la liste des essais par grand type de cancer.

 

Toutes les équipes du CLIP² Galilée comptent sur vous pour promouvoir l’innovation thérapeutique au sein d’AP-HP. Sorbonne-Université et garder ce site internet à jour.

Projet DOREMy

Projet DOREMy financé par l’INCa

Dans le cadre de l’appel à projet ParPedia19 « Accélérer la recherche en cancérologie pédiatrique : aide à la mutualisation, à la structuration et au partage des données de recherche » financé par l’INCa en 2019, l’un des projets lauréats est celui porté par le Pr. Arnaud PETIT pour le projet DOREMy.

Le projet DOREMy s’intéresse aux « Base de DOnnées cliniques et biologiques harmonisées pour une REcherche intégrée à la prise en charge des leucémies aiguës Myéloïdes pédiatriques »

Les leucémies aiguës myéloïdes de l’enfant et de l’adolescent (LAM) représentent un groupe de maladies rares dont le taux de rechute demeure élevé (45%) et le pronostic défavorable (<70%) malgré les avancées thérapeutiques. Les protocoles thérapeutiques LAME89/91, ELAM02, le registre post-ELAM02 puis le protocole actuel Myechild01 permettent la collecte des données clinico-biologiques depuis 1989 et la constitution d’une tumorothèque des LAM depuis 2005. Afin de mieux comprendre la pathophysiologie de ces maladies, le réseau CONECT AML regroupant 12 équipes de recherche en France a été créé en 2017 dans le cadre du Programme d’Actions Intégrées de Recherche (PAIR) en cancérologie pédiatrique. Les différents projets comprennent des analyses génomiques, de nouveaux modèles expérimentaux (PDX, cellules du micro-environnement médullaire, drug testing). Les données protocolaires et de recherche ainsi générées, la tumorothèque, les échantillons dispersés dans les équipes de recherche sont enregistrés sur des bases de données indépendantes, ne permettant pas une exploitation optimale de ces ressources.
Objectifs : intégrer l’ensemble des données cliniques dans une base unique ; intégrer les données de recherche de CONECT AML ; adapter ces données au set OSIRIS ainsi qu’à la base de données internationale des LAM pédiatriques, PedAL ; recenser l’ensemble des échantillons leucémiques ou produits dérivés, issus de la biobanque ELAM02 et créer une tumorothèque virtuelle des échantillons stockés par les équipes de recherche de CONECT AML.
Un travail de structuration des données doit permettre des interactions avec des bases de données nationales et internationales. La mutualisation des données permettra de mieux caractériser des sous-groupes de patients rares à haut risque ; identifier de nouvelles cibles thérapeutiques ; diminuer le taux de rechutes et
améliorer la survie des LAM pédiatriques ; favoriser le partage des données et des échantillons pour des travaux collaboratifs.

Pour plus d’informations : https://www.conect-aml.fr/

 

Caractérisation génomique de la leucémie prolymphocytaire B : un modèle hiérarchique pronostique impliquant les gènes MYC et TP53.

Caractérisation génomique de la leucémie prolymphocytaire B : un modèle hiérarchique pronostique impliquant les gènes MYC et TP53.

Genetic characterization of B-cell prolymphocytic leukemia: a prognostic model involving MYC and TP53.

Chapiro E, Pramil E, Diop M, Roos-Weil D, Dillard C, Gabillaud C, Maloum K, Settegrana C, Baseggio L, Lesesve JF, Yon M, Jondreville L, Lesty C, Davi F, Le Garff-Tavernier M, Droin N, Dessen P, Algrin C, Leblond V, Gabarre J, Bouzy S, Eclache V, Gaillard B, Callet-Bauchu E, Muller M, Lefebvre C, Nadal N, Ittel A, Struski S, Collonge-Rame MA, Quilichini B, Fert-Ferrer S, Auger N, Radford-Weiss I, Wagner L, Scheinost S, Zenz T, Susin SA, Bernard OA, Nguyen-Khac F. Blood. 2019 Nov 21;134(21):1821-1831

Ce travail vient d’être publié dans Blood (revue n°1 en Hématologie). L’article a été sélectionné d’une part pour bénéficier d’un commentaire éditorial, et d’autre part pour faire l’objet d’une formation internationale CME (continuing medical education). Ce travail avait été sélectionné en communication orale au dernier congrès international américain annuel (ASH). Il s’agit de la plus grande série mondiale d’une forme agressive de leucémie lymphoïde chronique : la leucémie prolymphocytaire B.

La leucémie prolymphocytaire B (LPLB) a été une entité longtemps débattue au sein des hémopathies matures B, étant souvent classée soit en leucémie lymphoïde chronique agressive soit en lymphome du manteau leucémique. C’est une hémopathie rare, peu étudiée, touchant le sujet âgé, d’évolution rapide, sans facteur pronostique connu. Le diagnostic est difficile car cytologique, établi sur la présence de prolymphocytes représentant plus de 55% des cellules lymphoïdes sanguines.

Nous rapportons ici une étude cytogénétique et moléculaire d’une série nationale de 34 LPLB, la plus grande décrite à ce jour. Le diagnostic cytologique a été revu par 3 experts de façon indépendante. Nous avons montré que la LPLB était souvent associée à un caryotype complexe (> 3 anomalies chromosomiques) et très complexe (> 5 anomalies) (73% et 45% respectivement). Les anomalies chromosomiques les plus fréquentes étaient les translocations impliquant le gène MYC [t(MYC)] (62%), la délétion (del) 17p (impliquant le gène TP53) (38%), la trisomie (tri) 18 (30%), la del13q (29%), la tri3 (24%), la tri 12 (24%) et la del8p (23%). Une grande majorité des patients (76%) présentaient une aberration de MYC, par translocation ou par gain (14%), ces deux anomalies étant mutuellement exclusives. Le séquençage des exomes a permis de mettre en évidence des mutations récurrentes des gènes TP53, MYD88, BCOR, MYC, SF3B1, SETD2, CHD2, CXCR4 et BCLAF1. La majorité des LPLB (89%) utilisait de façon préférentielle les gènes IGHV3 ou IGHV4, et exprimait des IGHV mutés (79%).

Nous proposons un modèle hiérarchique avec 3 groupes cytogénétiques : bas risque (sans anomalie MYC), intermédiaire (anomalie MYC sans del17p), et haut risque avec « double hit » (anomalie MYC et del17p) présentant la survie la plus courte (p=0.0006).

Enfin, nous avons expérimenté sur des échantillons primaires dans des expériences in vitro la combinaison inhibiteur de bcl2 + OTX015 (inhibiteur  à bromodomain et motif extraterminal ciblant MYC), et conclu que ces drogues peuvent induire la mort des cellules de LPLB avec translocation t(MYC).

Au total, nous montrons que la LPLB a un profil génomique particulier, différent des autres hémopathies B matures, et confirmons la nécessité de la distinguer dans la classification de l’organisation mondiale de la santé (OMS). Nous recommandons de réaliser une analyse cytogénétique (caryotype et hybridation in situ fluorescente) chez tout patient avec une hémopathie B difficilement classable.  Elle apporte d’une part une aide importante au diagnostic, et elle constitue d’autre part un facteur pronostique important.

Pour en savoir plus :

bpll blood nov 2019

BPLL comment blood nov 2019

 

 

Synthèse grand public

La leucémie prolymphocytaire B (LPLB) a été une entité longtemps débattue au sein des hémopathies matures B, étant souvent classée soit en leucémie lymphoïde chronique agressive soit en lymphome du manteau leucémique. C’est une hémopathie rare, peu étudiée, touchant le sujet âgé, d’évolution rapide, sans facteur pronostique connu, et de diagnostic difficile.

Avec des analyses de cytogénétique et de séquençage à haut débit, nous avons montré que la LPLB avait un profil d’anomalies génomiques particulier, distinct des autres hémopathies B, avec des anomalies fréquentes des gènes MYC (activation) et TP53 (inactivation), deux gènes fréquemment impliqués dans les cancers du sang (leucémies) et des ganglions (lymphomes). De plus, nous avons montré que lorsqu’il existait une anomalie de ces deux gènes de façon concomitante, le pronostic était défavorable. Enfin l’association de molécules incluant des drogues ciblant le gène MYC pourrait être une piste pour traiter certaines LPLB. Nous proposons de réaliser une analyse cytogénétique sur toutes les hémopathies B difficilement classables, car c’est une analyse simple à réaliser, qui s’avère importante pour le diagnostic et le pronostic.

Pr Florence Nguyen-Khac

Efficacité et tolérance de l’immunothérapie dans le traitement de patients atteints de cancer et vivant avec le VIH

Le réseau français CANCERVIH, coordonné par le Pr Jean-Philippe Spano, du service d’oncologie médicale de l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière AP-HP et de Sorbonne Université, a étudié l’efficacité et la tolérance de l’immunothérapie sur la plus grande série mondiale de personnes vivant avec le VIH atteintes de cancer traitées en soins courants (hors essais cliniques).

Les résultats, qui montrent une efficacité et une bonne tolérance du traitement, représentent une réelle avancée dans la prise en charge des patients infectés par le VIH atteints de cancer.  Ils ont été publiés le 26 juin 2019 dans la revue AIDS.

 

Pour en savoir plus : https://www.aphp.fr/contenu/efficacite-et-tolerance-de-limmunotherapie-dans-le-traitement-de-patients-atteints-de-cancer

 

Sources : 

Immunotherapy for cancer in people living with HIV: safety with an efficacy signal from the series in real life experience.

Spano JP1, Veyri M2, Gobert A3, Guihot A4, Perré P5, Kerjouan M6, Brosseau S7, Cloarec N8, Montaudie H9, Helissey C10, Flament T11, Gounant V7, Lavolé A12, Poizot-Martin I13, Katlama C14.

AIDS. 2019 Jun 26. doi: 10.1097/QAD.0000000000002298.